QU'EST-CE QUE LA DÉCROISSANCE ?
La décroissance remet avant tout en question notre société de consommation, car une croissance infinie est impossible dans un monde limité.
La décroissance n'est pas la décroissance de tout pour tous, ni un retour en arrière vers un pseudo bonheur perdu, mais bien un virage, une bifurcation que nous devons prendre, afin de sortir des engrenages destructeurs de la société de croissance.
La marchandisation et la concurrence effrénée d'une économie de croissance illimitée accumulent dramatiquement toutes les crises: environnementale, sociale, économique, culturelle, politique, anthropologique. Elles ont profondément fracturé non seulement les sociétés mais aussi les liens des humains entre eux. Des milliards de personnes, soumises à la pensée unique et aux pressions infernales du productivisme, sont sacrifiées à la croissance des pays du Nord et leur souffrance n'est plus acceptable.
Devant ce constat, il est urgent d'affirmer que l'alternative n'est pas entre
« CROISSANCE ET DÉCROISSANCE » mais entre
« DÉCROISSANCE VOLONTAIRE OU RÉCESSION SUBIE ».
Nous nous opposons au capitalisme car il est par nature productiviste. Il a placé l'accumulation matérielle au dessus de toutes les valeurs humaines qui fondent une société cohérente.
Nous voulons
plus de liens humains que de biens matériels.
Nous sommes opposés au productivisme « de gauche », colorié au pastel écologique, car par nature tout productivisme engendre l'exploitation:
exploitation de l'homme par l'homme mais aussi exploitation des ressources naturelles de la planète entière par l'homme.
Les luttes écologiques ne pouvant être dissociées des luttes sociales, nous ne pouvons nous retrouver dans les candidatures actuelles dont les projets ne sont pas ouvertement en rupture avec le productivisme, le nucléaire, le développement à tout prix, les stratégies politiques de coalition avec des partis réformistes.
Surtout nous pensons que
LA TRANSITION POUR CHANGER DE SOCIÉTÉ
ne se fera pas par gestion du pouvoir en place,
mais par son affaiblissement et notre refus de nous investir dans la course au profit ainsi que
PAR L'EXERCICE DE VÉRITABLES CONTRE-POUVOIRS CITOYENS,
pouvant conduire vers un effet de masse critique.
La fonction des élus étant alors de faciliter, y compris par la loi,
la capacité d'autonomie du mouvement social.
LA TRANSITION SE FERA AUSSI
PAR LA CONJONCTION DES LUTTES,
L'ÉLARGISSEMENT DE L'EXPÉRIMENTATION SOCIALE
ET L'EXTENSION DES ALTERNATIVES CONCRÈTES.
Les élections Européennes sont l'occasion d'ouvrir un débat public sur la crise structurelle à laquelle notre civilisation est confrontée.
Actuellement l'Union Européenne est une institution totalement dévouée à la société de croissance que nous dénonçons.
Instrument économique destiné à renforcer l'emprise des multinationales sur le monde, notamment par la domination sur les pays méditerranéens et d'Afrique, ses institutions, érigées et dominées par des technocrates et oligarques au pouvoir, et non par un peuple souverain et légitime, sont des lieux de dévolution à l'économie de marché.
Elles se moquent de la juste représentation démocratique des courants d'idées et des peuples.
Le parlement européen n'a pas de pouvoir législatif, alors que cette fonction constitue la base de l'institution parlementaire. Il n'est pas responsable devant les peuples, le pouvoir réel appartenant à la commission européenne dont les membres sont nommés par les exécutifs nationaux de chaque état membre. Son mode d'élection, très coûteux, élimine les opinions s'opposant à l'ordre dominant. Ses membres sont soumis au lobbying immoral et intensif des firmes internationales.
Toute réforme des institutions européennes doit se faire à travers l'élection d'une assemblée constituante élue au suffrage universel direct proportionnel et une ratification du texte par référendum simultané dans toute l'Europe.
Pour SORTIR DES IMPASSES GÉNÉRÉES PAR LE TECHNOSCIENTISME, le nucléaire, les OGM, les pesticides, les nanotechnologies, l'agro-alimentaire industriel, le tout voiture, etc.
NOUS DEVONS (RE)LOCALISER L'ÉCONOMIE, et donc au préalable, sortir des traités européens et des institutions supranationales instituant le libre-échange économique, des produits et des capitaux (OMC, FMI, Banque Mondiale).
L'ÉCONOMIE DOIT RÉPONDRE À NOS BESOINS
ET NON CRÉER DES DÉSIRS TOUJOURS INSATISFAITS.
Il convient de définir démocratiquement nos besoins usuels et de permettre à chacun d'y pourvoir, sans être contraint à un rapport d'aliénation et de domination.
Nous voulons une Europe des peuples
fondée sur la décroissance des inégalités, du gâchis et des pollutions !
C'est pourquoi nous proposons:
UN REVENU D'EXISTENCE GARANTI assorti à un REVENU MAXIMUM,
écologiquement et socialement soutenable,
la légalisation de la CREATION MONETAIRE par l'État et les collectivités locales,
la GRATUITÉ des services publics et des usages reconnus socialement utiles,
ainsi que l'instauration d'une BIO-ECONOMIE de maîtrise des usages par les citoyens.
Nous avons voulu participer à ces élections non pour nous faire élire, mais, malgré nos modestes moyens autogérés, pour faire connaître pour la première fois nos propositions d'engagements dans la transformation radicale de société que les limites planétaires posent comme défi à l'humanité.
Pour nous soutenir:
Dons à : C.Sunt. Pallières 30140 Thoiras
Site: www.europedecroissance.eu
pour télécharger ce tract:
TRACT_ADOC_Sud_Ouest_modifi__1