Être écolo tout seul dans son coin sans rien dire à personne, ça sert à quoi ?
A rien.
Je suis écolo depuis plus de trente ans. La première fois que j'ai voté dans ma vie, c'était pour Réné Dumont. Ca fait un bail. A cette époque, être écolo, ça voulait dire être la risée de pratiquement tout le monde. Il y avait un journal qui s'appelait "La Gueule Ouverte" qui a disparu quelques années plus tard, faute de lecteurs. C'est tout dire.
Quand on est un(e) écolo convaincu(e), il faut être une grande gueule et le crier sur les toits. S'il y a un domaine qui supporte bien le prosélytisme, c'est bien l'écologie et il me semble que cela va de soi.
En effet, un écolo qui garderait bien secrètement ses convictions pour lui ne risque pas de faire école. Et si on veut sauver notre planète, ce qui est quand même un des buts de l'écologiste, il faut le faire savoir. Sinon, c'est l'ignorance, le mensonge et la propagande qui font loi.
Il est vrai qu'être écolo, depuis toujours et peut-être encore plus aujourd'hui, ce n'est pas une sinécure, c'est un combat quotidien, une volonté féroce de dire non ! Et c'est pas facile. Il ne faut pas avoir peur du ridicule et des moqueries, des accusations mensongères (du genre "tu causes, mais tu fais rien"). Il ne faut pas craindre les calomnies (les Verts sont accusés de tous les maux, alors qu'ils font souvent un boulot extraordinaire au niveau local, les seuls mandats qui leur sont ouverts). Bref, il faut du courage et de la résistance face à un adversaire souvent plein de mauvaise foi qui ne recule jamais devant le mensonge le plus éhonté, la corruption, etc.