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"La réalité, c'est ce qui continue d'exister lorsque l'on cesse d'y croire"
Ph.K. Dick
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Hier soir, de l'animation au village, les canadairs ont passé et repassé au-dessus de nos têtes. La garrigue a encore pris feu...
En temps ordinaire, j'aime bien me promener dans les cimetières mais je n'y vais pas souvent. Je n'était pas retournée dans celui-ci depuis...pas loin d'un demi-siècle. Je n'ai pratiquement rien reconnu, mais il faut dire qu'à l'époque, je jouais sur les tombes...
En partant à Clermont-Ferrand, je ne savais pas ce qui m'y attendait. J'y ai surtout trouvé la mort. C'est souvent ce qui arrive quand on regarde loin derrière soi. Il se trouve que je suis à un âge où regarder devant, c'est aussi la mort...D'aillleurs, pour être franche, partout où je me tourne, je vois la mort. Ne croyez pas que j'en sois triste. Non, le mieux est de la regarder en face quand elle se trouve sur notre chemin. Et puis passer à autre chose, parce que, pour le moment, je suis encore en vie...et vous qui me lisez aussi.
La tombe de mon grand-père, que je n'ai pas connu puisqu'il est mort en 1946, bien avant ma naissance, gazé durant la guerre de 14-18. Sa soeur, que je n'ai pas connue non plus, et ma grand-mère sont également enterrées sous cette modeste tombe. Vous remarquerez sa sobriété et l'absence de croix et de tous signes religieux. Sans fleur ni couronne...
L'épigraphe est assez original, à croire que ce qui distinguait ma famille maternelle, c'était sa profession... C'était, à cette époque, une profession que l'on pouvait revendiquer car on en était fier...
Je me demande ce que signifie "professeur honoraire"...
Le monument aux morts de Clermont-Ferrand qui date du tout début des années cinquante. Ma grand-mère habitait dans une maison presque en face. Je me souviens des cérémonies qu'on voyait de la fenêtre, en se penchant un peu sur la droite. Il me paraissait...monumental.C'est vrai qu'il l'est quand même un peu !
Il est quand même un peu original, ce monument aux morts...Il n'est pas dédié seulement aux soldats mais aussi aux résistants, aux STO et aux déportés. En tout cas, il a tout ce qu'il faut pour frapper l'imagination d'un enfant...
Elle se trouve dans le jardin Lecoq à Clermont-Ferrand, et a été sculptée par Jean Camus en 1905. C'est pour moi un souvenir d'enfance, car je venais m'y promener avec Emma et ma grand-tante Hélène, la soeur de ma grand-mère. Nous passions à chaque fois devant cette statue qui, dans mon souvenir était noire, et "tata Hélène" s'extasiait devant sa beauté, et nous racontait son histoire. Car bien qu'étant une des premières "camarades" à prendre sa carte du parti communiste français, elle était esthète.
L'histoire de Byblis est racontée par Pierre Louÿs, vous pouvez la trouver ici : Byblis ou l'enchantement des larmes...Très belle histoire d'un amour coupable et donc impossible....
De retour dans mes pénates, j'ai dormi quasiment tout l'après-midi...Ce qui me fait penser que j'ai eu des vacances fatigantes. 
Les vacances sont finiies, demain je rentre à la maison. Je vais retrouver le soleil et la chaleur....J'ai toujours tout fait à l'envers, et ça continue. 
Voilà où je passe mes vacances : dans un cimetière.... /fdata%2F0186172%2Favatar.png){kind=avatar}
