J'ai lu ça hier, et comme vous pouvez l'imaginer, si je vous le mets, c'est que ça m'a parlé :
"Cette campagne électorale est insupportable de bigoterie, de prêches, d'injonctions à modifier notre vie privée et notre manière de concevoir le travail, le courage, la volonté, la famille, la sexualité. J'ai l'impression de retourner au pensionnat religieux, où l'on nous abreuvait de rappels aux valeurs. Un pays démocratique, ce n'est pas une famille ni une caserne. Les règles du vivre ensemble sont fondées, précisément, dans le souci de faire cohabiter des conceptions différentes de l'effort, du travail, de l'amour, de la réussite [....].
Imaginez un monde où tout le monde se lèverait très tôt et partirait au boulot jusqu'à tard le soir...Ca s'appelle un goulag. Les livres, la musique, les plaisirs lents à venir, les gens qui flânent dans les rues, tout cela disparaîtrait. On n'entendrait plus que la voix du Président de la République nous encourager dans les haut-parleurs du métro : "Bravo ! Cette semaine, nous avons produit plus de moissonneuses-batteuses que la Chine, ensemble, chantons une chanson..." Grand bien fasse à qui ça plaît. Ce n'est pas que je pense que la flemme soit forcément une valeur et le travail forcément une aliénation, je pense que c'est à chacun de voir en fonction de ses choix intimes, lesquels ne regardent ni Sarkozy, ni Royal, fussent-ils président de la République."
Philippe Val, dans le dernier Charlie-Hebdo.
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